Deux semaines après Midi-Pyrénées, la Région des Pays de la Loire vient d’accoucher de
son Plan régional d’Internationalisation des Entreprises (PRIE). « Un modèle de simplification! »,
se réjouit Jacques Auxiette, Président du Conseil régional, au regard d’un organigramme
résumé en huit points. Un sacré pari pour un dispositif qui réunit l’agence
régionale Territoires d’Innovation, les départements (44, 49, 85, 72, 53), les
communautés urbaines, La
Direccte, Ubifrance, Oseo, Coface, les chambres des métiers et
d’agriculture, les conseillers du commerce extérieur (CCEF) et CCI Internationale, engagée
dans l’accompagnement à l’export depuis une dizaine d’années.
Répartis sur le
territoire, les vingt-cinq employés de CCI internationale seront en première
ligne. « Ce sera la porte d’entrée
des entreprises », précise Jean-Noël Gaultier, président de la
commission Stratégie européenne et international et coopération international du Conseil régional.
Un « hub stratégique » et un « hub international technique »
Le PRIE s’appuie sur
un « hub stratégique », animé par la Région, qui se réunira une à deux fois par an
pour définir les orientations, et un « hub international technique », piloté par
l’agence régional Territoires d’innovation. Ce dernier
intervient sur deux domaines : l’internationalisation des entreprises
et l’attractivité international des entreprises. Il développera aussi des liens
étroits avec Oséo, bientôt fondue dans la BPI Région, pour l’aspect financement de prêts et en fonds propres. A travers un pack « Via
Export », le dispositif doit recenser les multiples aides possibles (stratégie,
conseil, développement, prospection, RH, commercialisation, outil
marketing, animation collective, etc).
Objectif : passer de 6000 à 6500 entreprises exportatrices,
densifier les volumes de chiffre d’affaires existants et augmenter de 40% le
nombre de VIE à l’horizon 2015. « Avant l’été, nous aurons élaboré une
feuille de route stratégique définissant les pays cibles et les complémentarité
pouvant être mise en œuvre entre les filières et les pôles de compétitivité pour
optimiser l’impact sur le développement économique et l’emploi »,ajoute Jean-Noël Gaultier.
Idéalement, les protagonistes du PRIE voudraient associer une filière/zone
géographique à chaque département pour gagner en visibilité.
Pour Jacques
Auxiette, il s’agit de mettre en cohérence le niveau de la
balance commerciale régionale avec le poids économique des Pays de Loire, 3eme
région industrielle française. Et
atteindre la troisième ou quatrième place des régions exportatrices, au lieu de
la décevante neuvième place (hors énergie) actuellement. « Un gap à franchir! », admet le président de Région.
D’autant plus que le territoire est peuplé de nombreuses PME familiales, plutôt
casanières, qu’il faudra convaincre.
Frédéric Thual, à Nantes