Les PME ne sont pas à mettre toutes dans le même panier en matière de propriété intellectuelle (PI). Et du coup, les stratégies à mener diffèrent. C´est ce que souligne Antoine Dintrich, directeur général de l´IEEPI (Institut européen entreprise et propriété intellectuelle).
Cet organisme, créé en 2004 par le gouvernement français et basé à Strasbourg, est chargé de mettre en oeuvre des actions de formation dédiées à la propriété intellectuelle auprès des décideurs économiques. Pour Antoine Dintrich, qui s´exprimait à l´occasion d´une conférence organisée le 30 janvier à Paris par le cabinet de propriété intellectuelle Novagraaf, il faut distinguer les PME « high tech » des PME « low tech». Pour ces dernières, « la finalité d´une politique de PI sera essentiellement commerciale et communicationnelle», estime t-il.
En ce concerne les PME « high tech », il faut distinguer entre les PME innovantes de petite taille et celles plus importantes. Les premières auront une logique de valorisation avant tout dans une optique de maximiser un transfert technologique et de céder au meilleur prix des droits de licence. Les PME « high tech » plus importantes auront plus souvent vocation à vendre elles-mêmes leur technologie. Et dans ce cas, c´est d´abord la protection qui importe, la valorisation devenant une problématique auxiliaire.
A noter sur le site de l´IEEPI un recensement très complet par région des aides à l´innovation pour les PME.
Isabelle Verdier