Selon la Mission d´évaluation et de contrôle (MEC) de l´Assemblée nationale beaucoup reste à faire pour améliorer le fonctionnement des 71 pôles de compétitivité français. Le rapport présenté le 23 septembre par les députés Alain Claeys, Jean-Pierre Gorges et Pierre Lasbordes dresse un diagnostic plutôt sombre : «absence de stratégie globale», «crédits non consommés révélateurs de l´inertie du dispositif», «insuffisante mobilisation des PME»…
Pour la MEC, le premier écueil reste la double tutelle exercée sur ces pôles par la DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services) et la DIACT (Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires). Deux logiques s´affrontent : celle de la compétitivité et celle de l´aménagement du territoire.
La MEC, présidée par Georges Tron et David Habib, a fait 15 propositions pour améliorer le fonctionnement des pôles. Elles s´orientent autour de cinq axes :
1) Renforcer le rôle d´interface des pôles entre la recherche et les entreprises ;
2) Améliorer la visibilité internationale des pôles en les classant en fonction de leur dimension mondiale ou nationale et en encourageant le développement de « vitrine internationale commune » par les pôles relevant de la même thématique ;
3) Promouvoir la recherche dans le domaine des éco-technologies ;
4) Optimiser les circuits de financements ;
5) Mener des actions ciblées en direction des PME en instaurant notamment une procédure « Flash » pour les projets de recherche portés par les PME et prévoir des crédits dédiés.
Isabelle Verdier