Ludocic Subran, chef économiste d’Euler Hermes : « Nous constatons une montée des demandes de couverture export dans différentes zones du monde, y compris en risque politique sur l’Europe ». L’économiste du numéro 1 de l’assurance crédit mondiale répondait aux journalistes le 23 avril, à l’issue de la présentation d’une étude sur les nouvelles routes du commerce mondial. Et d’ajouter : « Lorsque nous avons interrogé les exportateurs français fin décembre 2012, dans le top des risques, arrivait le risque d’impayé pour un sur deux; le risque politique pour un sur trois, les problèmes d’information d’ordre réglementaire et la guerre des changes pour un sur 4 ».
Enrico Letta, président du Conseil italien : « Sans croissance et cohésion sociale, l’Italie est perdue (…) Voilà pourquoi la réduction fiscale sans endettement sera notre objectif continu tous azimuts » (Les Echos du 30 avril 2013). Voici comment le nouveau président du Conseil italien, désigné après deux mois de blocage politique, justifie devant le Parlement italien sa prise de distance avec la politique d’austérité instaurée par son prédécesseur Mario Monti
Tom Enders, président exécutif d’EADS : « A chaque fois que nous avons investi à l’étranger, nous avons garanti l’emploi en Europe. Nous l’avons même accru. Mais il ne faut pas se tromper. Les futures croissances se feront surtout en dehors de l’Europe. Aujourd’hui, les compagnies européennes ne représentent que 17 % du chiffre d’affaires d’Airbus, leurs concurrentes chinoises, entre 20 % et 25 % » (Interview au Monde Economie&Entreprise du 30 avril 2013).
Guillaume Bernard, directeur Asie de Bernard Controls : «la transformation d’une PME en ETI, c’est une chenille qui devient un papillon: il y a une transformation interne qui prend du temps» déclare le fils du P-dg de cette ETI familiale spécialisée dans les valves industrielles, lors de la visite de son site chinois par le président François Hollande, le 25 avril. Success story industrielle et de l’international – qui fut, en 2009, la première lauréate du prix Moci de la Stratégie export- son parcours a inspiré le président français, qui a déclaré : « C’est par le haut, la technologie et le développement des entreprises, la compétitivité, mais aussi par l’innovation et la qualité du travail, que nous pouvons atteindre les résultats promis aux Français. » (Communiqué de l’entreprise)
Hervé Balusson, fondateur et dirigeant d’Olmix : « À eux trois, ils représentent les deux-tiers de la population
mondiale. Et plus ça ira, plus l’alimentation deviendra un sujet crucial
», déclare au journal breton Le Télégramme du 30 avril, ce chef d’entreprise qui était du voyage de François Hollande en Chine à propos de la Chine, de l’Inde et de l’Indonésie. « J’ai mis plus de dix ans pour émerger en Chine. Là-bas, il faut savoir
se montrer patient. Les Chinois sont disposés à travailler avec nous.
Encore faut-il ne pas les bousculer ». Olmix est une PME de 60 millions d’euros de CA spécialisée dans les additifs naturels à base d’algues, d’argiles et d’huiles essentielles.
François Hollande, président
de la République française : « Tous les obstacles, tous les freins, toutes les
procédures seront levées (…). Nous sommes prêts à accueillir davantage
d’investissements chinois en France ». Intervenant le 25 avril à la clôture
d’une forum économique organisé à Pékin au premier jour de sa visite officielle
en Chine, le président français répondait à son hôte chinois, Xi Jinping,
qui venait de déclarer : «Nous espérons que la France travaillera à
faciliter les investissements chinois » en Europe. Cet engagement de la part d’un pays perçu comme plutôt réservé voire hostile aux entreprises et aux investissements chinois, restera comme l’un des faits marquant de cette visite.