Midi-Pyrénées : 600 PME au Forum Destination International

Le Forum Destination International, qui s’est tenu à Toulouse les 16 et 17 juin dernier, a trouvé son public avec près de 600 entreprises présentes, dont 60 % de primo-exportatrices.

Pendant deux jours, tout a été mis en œuvre pour les accompagner dans leurs premiers pas à l’international, avec cette année deux nouveautés : l’instauration de panoramas sur les secteurs porteurs à l’export et la présence d’acheteurs du Canada, des États-Unis, de Finlande et du Royaume-Uni.

Première nouveauté : présenter des secteurs porteurs à l’export autres que l’aéronautique ou l’espace, qui restent majoritaires dans la région toulousaine. En Midi-Pyrénées, tout le monde se complaît à dire que l’aéronautique et l’espace sont l’ADN du territoire. Grâce à ces fleurons, la région affiche un chiffre d’affaires export de 36 milliards d’euros et le premier excédent commercial français (13 milliards d’euros). Un beau succès qui n’empêche pas les experts de se désespérer sur le peu d’entrain des autres secteurs pour l’international.

« L’agroalimentaire prend une place de plus en plus importante dans notre région, mais ne représente que 2,7 % à l’export et c’est la même chose pour la santé, qui plafonne à 1 % », a ainsi pointé Bernard Raynaud, le vice-président de la région. Pour ces raisons, cette année, plusieurs secteurs porteurs et identifiés comme tels, en particulier les TIC, la santé et la cosmétologie, l’environnement, l’agroalimentaire, les produits gourmets et
l’industrie mécanique, ont fait l’objet de panoramas sectoriels, animés par des experts de la direction opérationnelle d’Ubifrance. Christiane Bonnafoux, chef de projet santé, était de ceux-là.

« Nous avons travaillé avec Biomédical alliance, le club économique des entreprises du secteur dans la région, et proposé des focus sur les États-Unis et le Canada, les deux pays qui intéressent les industriels ici. Dans le domaine particulier de la santé, nous conseillons surtout les entreprises en matière de réglementation », explique-t-elle. Dans le secteur de la cosmétologie, c’est une tout autre stratégie qui a été décidée entre Marie-Christine Bindernagel-Hervé, chef de projet de la filière cosmétique chez Ubifrance, et les acteurs de la filière cosmétique dans la région. « Nous animons un atelier sur les statistiques, les tendances, les échanges mondiaux dans le secteur de la cosmétologie, puis nous proposons des focus sur le Royaume-Uni, premier client de la France dans ce domaine, et la Corée du Sud, qui n’est que 14e, mais en très forte progression. En effet, chaque Coréenne utilise en moyenne sept produits cosmétiques chaque jour », explique la spécialiste.

Anticipation et méthode sont les maîtres mots du succès à l’export. Comme l’a rappelé Alain di Crescenzo, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse lors de l’inauguration du Forum : « Les PME et TPE, candidates à l’export, sont notre cible principale, elles ont toutes les capacités pour exporter et, quand elles le font avec méthode, c’est une réussite. »

Béatrice Girard, à Toulouse

La CCI de Toulouse se dote d’une commission internationale

Arrivé en décembre dernier à la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse (CCIT), Alain Di Crescenzo redistribue les cartes au sein de l’institution. Lui-même était jusqu’en décembre dernier le président du Forum Destination International, mais, depuis quelques mois, la place était restée vacante et il n’était pas question pour lui de cumuler les deux casquettes.

Alain Di Crescenzo vient donc de créer une commission dédiée à l’international au sein de la CCIT et de nommer à sa tête Francis Larue et Jacques Lopez y Laso. Le premier, qui est P-dg de DE2L, agence de conseil et développement à l’international, devient président de cette commission ; le second, nommé vice-président, est aussi le dirigeant de Serex International qui accompagne les dirigeants de PME de la région à l’export. Tous deux possèdent donc de solides compétences en matière d’export. Ils doivent présenter un plan d’actions à trois ans. Les premières décisions seront rendues publiques dès le mois de septembre.

B. G.