Royaume-Uni : l’année 2024 devrait être marquée, pour les opérateurs du commerce international britanniques, par la consultation qu’a prévu de lancer le gouvernement pour la mise en place d’une taxe carbone aux frontières d’ici à 2027. Dans la foulée de l’entrée en vigueur du processus de mise en oeuvre du nouveau Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) par l’Union européenne, le gouvernement de Londres avait en effet annoncé vouloir se doter d’un mécanisme similaire le 18 décembre dernier, indiquant qu’il allait instaurer une telle taxe sur les bien importés à forte intensité carbone, de secteurs tels que la métallurgie, le verre, le ciment ou encore les engrais. « Les marchandises importées au Royaume-Uni en provenance de pays où le prix du carbone est inférieur ou nul devront payer une taxe d’ici 2027, garantissant que les produits étrangers soient confrontés à un prix du carbone comparable à ceux produits au Royaume-Uni » avait précisé le communiqué du gouvernement. Ce nouveau système fonctionnera « aux côtés du système britannique d’échange de quotas d’émission », dont la réforme est aussi à l’étude, précisait ce communiqué.
Allemagne-UE : c’est la première aide d’Etat validée par la Commission européenne dans le cadre du dispositif temporaire dont elle s’est dotée en mars 2023 pour riposter aux subventions massives de l’IRA (Inflation Reduction Act) dans des « cas exceptionnels ». La Commission a en effet donné son feu vert, le 8 janvier, à une subvention de 902 millions d’euros du gouvernement allemand (dont 700 millions d’euros de subventions et 202 millions d’euros de garanties) au projet de construction sur son sol d’une usine de batteries pour véhicules électrique par le groupe suédois Northvolt. Celle-ci doit voir le jour à Heide, dans le Schleswig-Holstein. Le Suédois avait bien joué en annonçant mettre en suspens ce projet annoncé en mars 2022, invoquant la hausse des prix de l’énergie qui s’était généralisée en Europe après la tentative d’invasion de l’Ukraine par la Russie en février de la même année. « Sans cette aide, Northvolt implanterait l’usine aux Etats-Unis, où un soutien a été proposé, en particulier dans le cadre de l’IRA », a affirmé l’exécutif européen, cité par la presse. « Nous aurions pu ne rien faire, mais nous savons, grâce à des documents internes de Northvolt, que l’investissement aurait alors eu lieu aux Etats-Unis », a insisté Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission, en charge des questions de concurrence, citée par un article du Monde.
Robotique : La Corée, Singapour et l’Allemagne sont, en termes de densité, les pays les plus robotisés au monde avec respectivement 1 012, 730 et 415 unités pour 10 000 employés en 2022, selon le dernier rapport de la Fédération internationale de robotique. Viennent ensuite le Japon (397) et la Chine (392). L’Asie a une densité de robots de 168 unités pour 10 000 employés dans l’industrie manufacturière. A l’échelle mondiale, les économies de la Corée, de Singapour, du Japon, de la Chine continentale, de Hong Kong et du Taipei chinois se classent toutes parmi les dix pays les plus automatisés. L’Union européenne a une densité de robots de 208 unités pour 10 000 employés, l’Allemagne, la Suède et la Suisse se classant dans le groupe des dix premiers pays. En Amérique du Nord, la densité de robots est de 188 unités pour 10 000 employés.
Voitures électriques : Les exportations européennes de voitures électriques et hybrides ont quadruplée entre 2017 et 2023, selon une récente note de la Douane. Sur la même période, les importations en provenance de pays tiers ont été multipliées par 20. Les trois quarts des exportations françaises de voitures électriques, réalisées quasi exclusivement par des groupes européens, ont eu pour destination des pays de l’Union européenne, Allemagne, Italie et Belgique en tête. Au grand export, la France exporte d’abord au Royaume-Uni puis en Turquie et en Suisse. Les voitures exportées vers ces pays sont essentiellement produites par des groupes français.