D´après le Guide Coface des risques pays 2009, « l´agriculture et l´agrochimie restent porteurs » en Ukraine.
« La possible fin du moratoire sur les terres agricoles et le développement des activités agroalimentaires » contribueront à attirer des investissements directs étrangers (IDE), écrit ainsi la Mission économique (ME) à Kiev.
C´est pourquoi la ME a décidé de poursuivre son action de promotion et de prospection sur le premier salon de la filière, Interagro, organisé tous les ans dans la capitale. Alors que le pavillon France comptait 50 entreprises, cette année, malgré la crise, elles seront une soixantaine du 4 au 6 février », se félicite le chef du secteur Agroalimentaire, Dmytro Kuchnir. L´Ukraine séduit.
Ses terres noires, particulièrement fertiles, sa production d´huile d´olive de tournesol (numéro deux mondial) ou encore ses exportations d´orge la rendent attractives. Soufflet vient ainsi d´acquérir une brasserie à Dniepopetrosk. En revanche, Maïsadour et Malteurop ont reporté leurs investissements respectifs dans une usine de semences et dans une troisième unité de malterie.
Il y a deux mois et demi, le gouvernement ukrainien a introduit au Parlement un projet de loi, prévoyant une hausse de 12 % de la taxe d´importation sur des produits (viandes, vins, voitures de sport…) ayant connu une forte augmentation de leurs achats à l´étranger. « Ce qui deviendrait une décision unilatérale de Kiev serait difficile à justifier devant l´Organisation mondiale du commerce que l´Ukraine a rejointe il y a seulement un an ». C´est pourquoi Dmytro Kuchnir ne croit pas que ce projet sera, en définitive, adopté.
François Pargny