Le sommet UE-Canada, qui s´est déroulé hier à Prague, a donné le coup d´envoi des négociations en vue de la conclusion d´un accord de libre-échange d´ici deux ans. Un événement attendu de longue date des deux côtés de l´Atlantique.
En particulier au Canada dont les exportations sont destinées, à 77,7 %, aux Etats-Unis. Des exportations qui s´essoufflent depuis que le taux de change du huard face au dollar US pénalise les entreprises canadiennes… et bien sûr depuis le début de la crise financière qui a durement frappé l´économie états-unienne.
Entre 2007 et 2008, les exportations de l´Union européenne à destination du Canada (soit 7,5 % du total de ses exportations) ont bondi de 22 %. Elles concernent principalement les préparations pharmaceutiques, les biens de consommation courante et les boissons alcoolisées. Dans le sens inverse, les exportations canadiennes, tirées par l´aéronautique et le nucléaire, ont quant à elles progressé de 25 %.
Selon une étude conjointe, réalisée en 2007 et portant sur les bénéfices potentiels d´un accord de libre-échange, ce dernier permettrait aux échanges annuels franco-canadiens d´augmenter de 12 milliards d´ici 2014. Il pourrait surtout constituer une très belle opportunité pour les entreprises françaises souhaitant commercer avec le Québec, province francophone et souvent utilisée comme premier tremplin vers le marché nord-américain.
Sophie Creusillet
Pour lire la déclaration commune publiée à l’issue de ce sommet, cliquez ici