En raison de la crise mondiale, l´OMC conseille au Brésil de libéraliser ses échanges. Dans son dernier rapport sur la politique commerciale de ce pays, le Secrétariat de l´organisation internationale s´attend à « un net fléchissement » du produit intérieur brut (PIB), « par suite du recul de l´activité internationale ».
La croissance du PIB devrait ainsi s´élever à 5,2 % en 2008, « avant de ralentir pour atteindre 3,5 % en 2009 ». Alors que les droits de douane sont passés de 10,4 % à 11,5 % entre 2004 et 2008, l´OMC prône une réduction et la fin de toutes les barrières aux importations.
L’Organisation internationale du commerce estime que « les exportateurs traditionnels ont aussi beaucoup à gagner à cette libéralisation » et affirme que les avantages seraient encore supérieurs si elle consentait à libéraliser dans le cadre multilatéral de l´OMC.
Enfin, dernier souhait : que le Brésil encourage le développement du Marché commun du sud (Mercosur), avec trois autres pays d´Amérique latine : Argentine, Uruguay et Paraguay. Si les échanges avec le Mercosur ne représentent que 10 % de son commerce, l´Argentine est devenue son troisième client, derrière l´Union européenne et les Etats-Unis, grâce à un triplement de ses exportations de marchandises vers ce pays entre 2003 et 2007.
Alors que pendant cette période le total des exportations a augmenté de 120 % pour atteindre 160 milliards de dollars en 2007, les livraisons à l´Argentine à cette date ont représenté une part de 9 %. Pour les importations, qui se sont élevées à 120 milliards de dollars en 2007, l´UE comptait pour 22 %, les Etats-Unis pour 15 %, la Chine pour 10 % et l´Argentine pour 8,6 %.
François Pargny