Le député des Bouches-du-Rhône Roland Blum a présenté jeudi 20 mai son rapport relatif à la desserte ferroviaire et fluviale des grands ports français, en présence de Dominique Bussereau, secrétaire d´Etat aux Transports. A la demande expresse du Premier ministre, le rapporteur s´est concentré sur les trois plus grands ports français (le Havre, Marseille et Dunkerque).
Au terme d´une mission de trois mois, au cours de laquelle il a rencontré plusieurs dizaines d´acteurs (des directeurs de ports, des réseaux ferrés, en passant par les armateurs, les chargeurs, les responsable syndicaux), Roland Blum a formulé une dizaine de propositions. Ces dernières visent à lever certains facteurs de ralentissement des flux marchands (règlementation fluviomaritime inadaptée, systèmes informatiques portuaires trop fermés), à encourager le report modal (développer les opérateurs de fret privés, améliorer la qualité des sillons ferroviaires) et à massifier les flux (faire des trains longs).
« Par exemple, à Marseille, pour développer le trafic conteneur, il faut un système de transport combiné rail-route qui marche et un raccordement au réseau ferré national », a détaillé Roland Blum. L´objectif final étant d´intégrer les dispositifs de desserte portuaire dans le réseau des grands corridors de fret européen.
Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. La création d’opérateurs de fret privés (OFP), qui ont vocation à capter des trafics de wagon isolés, est au point mort. Enfin, les grands travaux d´infrastructures coûtent cher en ces temps d´austérité budgétaire : 241 millions d´euros pour Marseille (hors travaux de contournement de l´agglomération), 1,87 milliard pour le Havre, 331 millions pour Dunkerque. Soit un total proche de 2,4 milliards d´euros, qui serait financé à 27 % par des fonds publics (plan de relance, collectivités territoriales). Restent à trouver le 1,75 milliard d´euros restant.
Gilles Naudy