Aucun rapport avec Hubert Latham, le concurrent malheureux de Louis Blériot dans la traversée de la Manche, il y plus d’un siècle. LATAM Airlines Group est le nom de la nouvelle compagnie aérienne, issue du rapprochement entre le chilien LAN et le brésilien TAM, laquelle sera cotée sur le New York Stock Exchange ainsi qu´à Santiago et Sao Paulo.
Un mémorandum d´entente a été signé mi-août entre les deux entreprises. Le chilien gère l´une des flottes les plus récentes du monde et bénéficie d´une crédibilité financière peu commune dans le secteur du transport aérien (notation BBB). De son côté, TAM se déclare leader au Brésil avec 43 % de part de marché et la compagnie est membre de Star Alliance, qui propose des vols vers 1172 aéroports dans 181 pays.
Le nouvel ensemble ainsi formé totalisera plus de 220 avions en exploitation, en majorité des Airbus, pour desservir quelque 115 destinations, dans 23 pays, tant en Amérique du Sud qu´aux Etats-Unis, en Europe et dans le Pacifique Sud.
Avec près de 9 milliards de dollars de recettes annuelles et plus de 40 000 salariés, pour transporter 832 000 tonnes de fret et 45 millions de passagers, LATAM déclare, dans un communiqué, se « classer parmi les plus gros groupes de compagnies aériennes du monde », sans plus de précisions.
La nouvelle compagnie revendique un « accès au réseau de transport cargo le plus vaste d´Amérique Latine », inégalée sur le continent en ce qui concerne la fréquence des liaisons, le nombre et l´importance des destinations desservies.
LATAM sera dirigé par un tandem. Enrique Cueto, actuel PDG de LAN, doit être nommé PDG et sera chargé du commandement opérationnel, tandis que la présidence du conseil reviendra à Mauricio Rolim Amaro, actuel vice-président de TAM. Les actionnaires de LATAM escomptent 400 millions de dollars des synergies du nouvel ensemble.
Gilles Naudy