« Dans les mois à venir, des
décisions pourraient être prises, des affaires pourraient enfin sortir »,
lance un homme d’affaires français établi en Libye. Un espoir qui tient au fait
que le gouvernement d’Ali Zeidan, qui n’a que six mois d’existence, se met peu
à peu en état de fonctionner. Certaines personnalités émergent, comme Nourredine
Dahgman, le ministre de la Santé, ou Mahmoud Ajaj, le jeune président du
Housing and Infrastructure Board (HIB), bras armé du ministère du Logement et
des infrastructures.
Mahmoud Ajaj « est un homme ouvert », selon une
source officielle, voulant en terminer avec « le cercle vicieux de la
suspension des contrats ». Une position qui serait favorable à « la
reprise prochaine de certains projets de construction ». Dans la santé, un
appel d’offres vient d’être lancé pour la construction et le réaménagement de
33 hôpitaux. Et un autre appel d’offre est attendu au second semestre dans les
médicaments.
« Il faut comprendre que le gouvernement actuel est le
premier à disposer d’une légitimité depuis la fin de la guerre, puisqu’il a été
nommé fin octobre 2012 après la première élection dans le pays des députés du
Congrès général du peuple (CGN) », commente l’interlocuteur de la Lettre
confidentielle. Même si la Libye ne s’est pas encore dotée d’une nouvelle
Constitution, le gouvernement peut maintenant avancer.
François Pargny