L’Irlande, qui a succédé à Chypre, le 1er janvier, à la tête de la présidence tournante de l’UE, met un point d’honneur à lancer – dès le début de son mandat – les négociations pour un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Ne cachant pas ses intérêts, le ministre irlandais des Affaires étrangères, Eamon Gilmore, a ainsi indiqué : « Etant donné les liens proches entre l’Irlande et les Etats-Unis, nous allons faire avancer l’idée d’un accord de libre-échange ».
Si certains domaines, comme l’agriculture ou les achats publics, restent sensibles, le ministre a insisté sur le fort potentiel d’un nouveau pacte commercial entre les deux partenaires. Même son de cloche à la Commission européenne qui rappelle qu’en dehors des services, l’échange de biens entre l’Europe et les Etats-Unis s’est chiffré à plus de 375 milliards d’euros au cours des 9 premiers mois de 2012. A titre de comparaison, les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et la Chine, au cours de cette même période, sont estimés à 300 milliards d’euros. Très tournée vers l’exportation, l’Irlande ne se limitera pas à l’amélioration des relations avec le partenaire américain.
Parmi ses autres objectifs : le bouclage des négociations avec le Canada et des avancées en matière de protection des investissements et d’accès au marché avec le Japon, la Chine et les dix autres pays de l’Asean (Association des nations d’Asie du sud-est).