Le président Nicolas Sarkozy a annoncé le 16 mars l´attribution d´un milliard d´euros à la banque publique Oséo, à l´occasion de la première réunion nationale du réseau Oséo Excellence, qui regroupe « 2000 entrepreneurs d’exception ». Cette enveloppe bénéficiera aux contrats de développements participatifs, déjà dotés d´un milliard d´euros lors de son lancement en 2009.
Dans son discours d´inauguration de la première réunion physique des 2 000 membres d´Oséo Excellence, un réseau virtuel initié en 2010 par les chargés d´affaires de la banque publique, Nicolas Sarkozy a annoncé qu´ « Oséo pourra disposer d´un milliard d´euros de prêts participatifs en plus ». Les contrats de développements participatifs, lancés en 2009 au plus fort de la crise pour répondre aux besoins en fonds propres des PME et des ETI, ont déjà bénéficié à 1 000 entreprises.
Une annonce dont s´est félicité François Drouin, P-dg d´Oséo, et qui fait écho à l´une des demandes formulées par le Comité Richelieu le 8 mars lors d´une rencontre avec Jean-Marc Durand, directeur du développement d´Oséo. Le Comité, qui réunit exclusivement des PME innovantes, avait alors exprimé son souhait de « demander au gouvernement de refinancer et assurer le développement des contrats participatifs ».
Autre annonce présidentielle : le Fonds stratégique d´investissements (FSI) bénéficiera de 400 millions d´euros supplémentaires pour augmenter ses participations dans les entreprises stratégiques et soutenir le développement des entreprises présentant un fort potentiel de croissance. Le FSI a réalisé en 2010 21 investissements directs pour un montant de 1,7 milliard d´euros.
Nicolas Sarkozy, qui a rappelé que le FSI avait été créé fin 2008, « pour ne pas laisser partir des fleurons français à l´étranger », a également précisé que le crédit impôt recherche (CIR) sera maintenu. « Je ne laisserai pas casser un dispositif que le monde entier nous envie », a-t-il insisté. Et d´ajouter, en réponse à ceux qui souhaitaient réserver l´aide du FSI aux PME : « Si une grande entreprise investit en France, elle doit pouvoir en bénéficier, car ce sera bon pour le réseau des entreprises françaises ».
Sophie Creusillet