Suite à la parution du classement annuel de l´université de Shanghaï , qui évalue les universités du monde entier depuis 2003, les établissements français restent toujours aussi mal placés.
Ils sont même en recul, puisque trois universités françaises, contre quatre précédemment, figurent à ce palmarès, qui dit s’appuyer sur les performances académiques ou de recherche, les articles parus dans certains journaux comme Nature, le nombre de prix Nobel et autres récompenses prestigieuses. L´université de Paris VI (Pierre-et-Marie-Curie) arrive 42e, ex-aequo avec deux universités américaines ; Paris XI est 49e et l’Ecole Normale Supérieure 73e, position partagée avec une américaine et une australienne. Le trio de tête mondial n’a pas changé par rapport au classement 2007, toujours composé de trois américaines : Harvard, Stanford et Berkeley, selon ce classement. Seize américaines sont dans les 18 premières, les britanniques Oxford et Cambridge se partageant les deux autres places, respectivement en 4e et 10e position, également comme l’année précédente. En 19e position arrive l’Université de Tokyo, ayant gagné un rang par rapport à l’an dernier. La première des Européennes non britanniques de la liste est un institut suisse : ETH Zurich, classé 24e.
Des universités chinoises qui émergent
Les universités chinoises commencent à émerger, mais pas au point de faire partie des cent premières de la planète, même si dix-huit établissements chinois figurent dans les 100 premiers de la zone Asie-Pacifique, contre 14 l’an dernier. L’Université de Nankin n’arrive qu’en 223e position mondiale, deux places au-dessus de l’Université de Pékin, longtemps considérée comme la plus prestigieuse des institutions. Le 2 juillet dernier, un rapport du Sénat avait nuancé l’importance qui doit être accordée à divers classements internationaux sur les universités et préconisé un classement européen. Il critiquait en particulier les critères du classement de Shanghai. Ce classement est en effet centré sur la recherche alors qu´en France les universités n´ont pas le monopole de la recherche. Pour la Fage , deuxième fédération étudiante, « l´omniprésence de la recherche (au détriment de la pédagogie), la prédominance des publications anglophones ainsi que l´absence de prise en compte des moyens financiers propres à chaque établissement dans les critères du classement de Shanghaï ne permettent pas de juger au mieux la pertinence pédagogique et scientifique des universités françaises ».