Les promoteurs du Golfe toujours présents

Les grands projets immobiliers et touristiques doivent être financés par des fonds arabes. Ils ne sont pas remis en cause, malgré la violence de la crise financière, affirment certains hauts fonctionnaires tunisiens. 

« D´abord, parce que les investisseurs du Golfe s´engagent sur du long terme pour financer des programmes coûteux. Ensuite, parce qu´ils n´ont pas tous de gros intérêts dans l´immobilier international ou à Dubaï. » C´est un constat que partage Slah-Eddine Bensaid, le P-dg de Scet Tunisie.

Cette entreprise d´ingénierie est depuis deux ans le cabinet d´études du groupe émirati Bukhatir, qui investit 5 milliards de dollars dans le projet de cité sportive du lac nord de Tunis. D´une superficie de 4 millions de m2, Tunis Sport City sera lancé à la mi 2009. Une première tranche de 360 000 m2 sera dévolue aux parcours de golf, à des villas et tours d´habitation.

Autre projet, cette fois-ci au lac sud de Tunis, la Porte de la Méditerranée. Un vaste complexe immobilier et touristique, comportant une station de traitement des eaux usées et une unité d´épuration d´eau, suscite un début d´inquiétude. Pas tant en raison de son coût, de l´ordre de 10 milliards d´euros, que de son promoteur, la société d´immobilière et d´ investissement Sama Dubai, qui semblait se désengager. Le groupe a réaffirmé récemment sa volonté d´investir.

François Pargny