Malgré la crise sanitaire, les ventes, préventes et apports en coproduction internationaux ont atteint 375,9 millions d’euros (M EUR) à l’export en 2021. Ils progressent de 6 % en un an et établissent un nouveau record historique après celui de 2020. L’année 2022 devraient également enregistrer de bonnes performances à l’international, selon l’étude annuelle du Centre national du cinéma et l’image animée (CNC) et d’Unifrance, présentée hier à Biarritz.
HPI, Kubrick par Kubrick, Paris Police 1900, La Jeune fille et la nuit, Brazen (Culottées)… Qu’il s’agisse de fictions, de documentaires ou de films d’animation, l’audiovisuel ne s’est jamais aussi bien porté à l’international qu’en 2021, malgré l’impact de la pandémie de Covid-19.
Ces résultats sont portés par des préfinancements étrangers dans les productions françaises au plus haut depuis 2001. Les préventes à l’étranger progressent de 30,5 % et dépassent pour la première fois les 100 M EUR (à 101,5 M EUR). Les apports étrangers en coproduction sont également en hausse de 10,2 % pour atteindre 88,4 M EUR (soit le plus haut niveau depuis 2003 à 111,5 M EUR).
Forte progression de la fiction
En particulier, les préventes connaissent une très forte hausse en fiction, pour s’établir à 45,5 M EUR (x 2,4 par rapport à 2020). L’animation reste le premier genre préacheté, à 47 M EUR, malgré un recul de 7,2 % par rapport à 2020. Les préventes de documentaires progressent à 8,8 M EUR (+ 12 %).
Les ventes à l’export de programme audiovisuels français se maintiennent globalement à un niveau élevé, à 186,1 M EUR (- 5,5 %). Dans le détail, les ventes de programmes audiovisuels de fiction sont en hausse de 21,8 % à 57,3 M EUR soit leur plus haut niveau derrière le record historique de 2017 (63,7 M EUR), et représentent 30,8 % du total des ventes.
L’animation recule quant à elle de 18,5 % à 60,8 M EUR, une baisse portée par quelques grands groupes et qui semble essentiellement conjoncturelle, liée au caractère cyclique de l’animation qui reste le genre qui s’exporte le mieux avec une part de marché de 32,7 %.
Les ventes de programmes de documentaires sont en recul de 20,1 % soit 36,8 M EUR, pour une part de marché de 19,8 %. Les exportateurs de documentaires ont particulièrement souffert des retards de livraison liés à la crise sanitaire, avec des reports de tournage et des goulots d’étranglement en post-production.
Les pays d’Europe de l’Ouest, premiers acheteurs
La répartition géographique des ventes de programmes français reste sensiblement la même qu’en 2020. L’Europe de l’Ouest reste la première région d’achat de ces programmes à 80,6 M EUR (- 7,4 %) et représente 43,3 % des recettes mondiales, une part au plus bas qui reflète la tendance à la diversification des territoires d’exportation.
L’Amérique du Nord est en deuxième position avec 23,3 M EUR (-7,8 % et 12,5 % de part de marché), suivie par la zone Asie-Océanie à 14,7 M EUR (- 10,9 % et 7,9 % de PdM). Enfin, les achats venant de l’Europe centrale et orientale sont stables à 11,8 M EUR (soit 6,4 % de PdM).
Les ventes de droits monde se stabilisent au-dessus des 40 M EUR pour la troisième année consécutive, à 41,1 M EUR, soit 22,1 % des exportations totales.
Enfin, les revenus issus de l’exploitation des programmes français sur les plateformes à l’étranger sont en croissance régulière et représentent 33,5 % des recettes d’exportation en 2021. Le marché de la vidéo à la demande est cependant en cours de transition, avec des signes de rationalisation des achats de la part des plateformes de VàDA mondiales, tandis que de nouvelles opportunités pour la circulation des œuvres françaises émergent avec le développement des plateformes d’AVoD (Advertising Video on Demand) ou des chaînes FAST (Free Ad-Supported Streaming TV).
SC
Pour consulter l’étude du CNC et d’Unifrance, cliquez ci-après.