Fin 2010, près de la moitié des PME des pays émergents anticipent une croissance de leur économie, tandis qu’elles ne sont plus que 12% dans les pays développés (contre 20% six mois auparavant) et 25% qui anticipent une décélération, indique aujourd’hui la banque HSBC dans sa septième édition du « Small Business Confidence Monitor « .
Cette étude a été réalisée en décembre 2010 auprès de 6 300 PME sur 21 marchés en Asie, en Afrique,
au Moyen-Orient, en Europe et en Amérique latine par l´institut de sondages TNS pour HSBC Commercial Banking. L’indice de confiance, calculé sur une échelle de 0 à 200 (200 représentant le plus haut niveau de confiance et 0 le plus bas), fait apparaître une nette hausse de la confiance des entreprises pour la région Moyen-Orient/Afrique du Nord (indice de 151 au 4ème trimestre 2010 contre 125 au 4ème trimestre 2009). Deux autres régions progressent pour les mêmes périodes : l’Asie (indice de 125 contre 122) et l’Amérique latine (indice de 122 contre 118).
La baisse de confiance est par contre très nette pour l’Amérique du Nord (indice de 108 pour le 4ème trimestre 2010 contre 119 au 2ème trimestre 2010 et 107 au quatrième trimestre 2009) et l’Europe (indice de 101 au 4è trimestre 2010 contre 104 au 2ème trimestre 2010 et 99 au 4ème trimestre 2009). En France, l’indice de confiance croît à nouveau de 5 points pour atteindre 100, se situant à peu près au niveau de pays comme Taiwan, Hong Kong ou le Mexique. Selon HSBC, ces anticipations positives peuvent trouver leur explication notamment dans une consommation des ménages plus forte que prévu. En revanche au Royaume Uni, l’indice connaît une forte chute (-13 points, indice de 91), s’expliquant par les perspectives moroses de l’économie britannique. La baisse est également significative pour les Etats-Unis (-12 points, indice de 108).
D’une manière générale, les entreprises ayant une activité à l’international se montrent plus positives. Les entreprises sondées estiment qu’elles vont devenir de plus en plus actives à l’international : elles représentent 29% aujourd’hui et pensent atteindre 40% d’ici 2013. 10% des PME domestiques européennes envisagent de se développer à l’international d’ici deux ans. Les principales barrières au développement à l’export sont le manque de connaissance et d’expérience du marché visé (contacts, fiscalité, …), la couverture du risque de change et les difficultés liées à la réglementation locale.
En France comme ailleurs, pour accompagner et faciliter leur développement à l’international, les entreprises européennes attendent des solutions de financement adaptées et de l’information pratique sur les marchés prospectés (compétiteurs, dimension du marché, …), et des conseils juridiques, affirme l’étude.
Isabelle Verdier