Quelles seront les conséquences économiques de la recrudescence des tensions entre l´Union européenne (la France en particulier) et la Chine? C´est la question qui se pose dans les milieux d´affaires français après l´annulation, le 26 novembre, par Pékin du sommet UE-Chine (qui devait se tenir à Lyon le 1er décembre).
Les entreprises redoutent que leur développement en Chine soit freiné comme au printemps dernier, lors des émeutes au Tibet. Des craintes fondées : l´avionneur européen Airbus aurait vu la signature d´un important contrat en Chine reportée sine die. Première victime de ces crispations diplomatiques : le Business Summit UE-China qui devait avoir lieu en même temps que le sommet politique.
Près de 800 représentants économiques chinois et européens devaient se rencontrer à Lyon lors de cet évènement qui a été annulé dans la foulée. « Cela aurait été l´occasion de montrer que le dialogue économique se poursuit » regrette Jiann-Yuh Wang, le directeur général du Comité France-Chine du Medef, l´un des organisateurs du Business Summit, contacté par www.lemoci.com.
Sur le plan des échanges, des représailles chinoises pourraient être très handicapantes, la Chine étant l´un des principaux partenaires commerciaux de l´Hexagone. De janvier à août 2008, l´Hexagone a exporté pour 10,39 milliards de dollars de marchandises vers la Chine et importé pour 21,26 milliards de produits en provenance de ce pays, selon la base de données Global Trade Atlas.
Pour prolonger : Relire Gel des investissements français à Pékin : la CCIFC est vigilante, Le bras de fer franco-chinois des JO continue et L´Europe, premier partenaire commercial de la Chine
Marine Aubonnet