« 30 recommandations pour réduire les formalités administratives au sein de l’UE ». Tel est le titre du rapport publié le 15 octobre par six grands patrons britanniques désignés par le Premier ministre David Cameron.
Ces « experts » suggèrent, par exemple, d’éliminer purement et simplement – dans des secteurs jugés à bas risques – toutes les réglementations européennes sur la santé et la sécurité imposées aux PME. Une mesure qui permettrait des économies de l’ordre de 3,2 milliards d’euros aux entreprises de l’UE.
« Notre mission n’est pas politique. Elle vise à présenter objectivement, le cadre réglementaire auquel les entreprises font face aujourd’hui », commentait Marc Bolland, P-dg de Marks&Spencer et membre de la task Force. Mais David Cameron compte bien utiliser ce rapport à Bruxelles dans le cadre de sa campagne visant à redéfinir les relations entre son pays et l’UE. Objectif? Convaincre ses homologues, lors du prochain sommet, fin octobre, que « trop d’Europe » nuit aux affaires et freine l’essor des PME, le poumon de l’économie européenne.
« Il existe des façons simples de réduire les formalités administratives et de permettre ainsi aux entreprises de l’UE de faire des milliards d’économies », soulignait le Premier ministre britannique le jour de la publication du rapport. « En cinq ans, 5000 règles ont été supprimées », répondait la Commission rappelant, au passage, son propre programme : réduire de 25 % les charges administratives pesant sur les PME. Selon l’exécutif européen, la mesure devrait permettre une augmentation de à 0,8 % du PIB à court terme, soit 15 milliards d’économies pour les employeurs.
K.L, à Bruxelles