Les Entreprises de taille intermédiaire (ETI), situées entre les PME et les grandes entreprises, affichent des performances à l’exportation supérieures aux PME, analyse la DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services) du ministère de l’Economie dans une étude publiée hier.
Il ne s’agit pas que d’une question de taille d’entreprise : c’est dans la catégorie « moins de 300 salariés », juste à la limite avec le plafond de 250 salariés correspondant au critère d’une PME, que les performances sont les meilleures. Selon l’étude réalisée en 2009 par la DGCIS avec l’institut de sondage Ipsos, si l’on focalise la comparaison sur les PME et les ETI proches du seuil de 250 salariés, les performances des ETI sont largement supérieures. Ainsi, les ETI de moins de 300 salariés ont une moyenne de 90 000 euros d’exportations par salarié contre seulement 10 000 euros pour les PME de plus de 200 salariés.
Ce sont les 3 200 ETI dites « nationales » – dont la société mère est localisée en France – qui sont prises en compte dans cette étude. Sont exclues les 1 400 autres ETI appartenant à un groupe dont la société mère est située à l’étranger : elles sont nettement plus exportatrices que les autres, réalisant plus de 60 % des exportations de l’ensemble des ETI. Par ailleurs, certaines ETI nationales peuvent compter moins de 250 salariés dès lors que leur chiffre d’affaires et leur total du bilan dépassent les seuils de la définition. Elles représentent environ 15 % des ETI nationales et sont très performantes à lexportation. Elles sont surtout présentes dans le commerce de gros.
Globalement, la DGCIS a comptabilisé en 2007, sur un total de 2,8 millions d’entreprises, 160 000 PME hors micro-entreprises (0 à 9 salariés), 4 600 ETI et un peu plus de 250 grandes entreprises. Les ETI exportent 14 % de leur chiffre d’affaires contre 8 % pour les PME et 24 % pour les grandes entreprises.
Isabelle Verdier