On ne peut être plus clair. Le Salon international de l’agriculture (SIA) doit être « un outil de promotion de l’excellence française à l’international », a expliqué son président, Jean-Luc Poulain, le 6 janvier, en présence du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll et du ministre délégué à l’Agroalimentaire Guillaume Garot. Des propos que le président du Centre national des expositions et concours agricoles (Ceneca) n’aurait certainement pas tenus, il y a encore quelques années, s’agissant d’un évènement grand public. Mais depuis 2011, la France a rétrogradé à la cinquième place au palmarès des ventes mondiales agricoles. De façon concrète en 2012, avec 56,2 milliards d’euros d’exportations – et ce, en dépit d’un excédent agroalimentaire de 12 milliards – l’Hexagone est devancé par les États-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Brésil.
Aujourd’hui, Jean-Luc Poulain parle de « compétitivité », Guillaume Garot « d’innovation et de qualité » des produits. « La France doit remonter sur le podium mondial dans les dix prochaines années et être le premier exportateur européen », fixe comme objectif le ministre en charge de l’Agroalimentaire. L’ambition est annoncée, mais en même temps, on évite toute référence à la Semaine internationale de Berlin (IGW). « On n’est pas en concurrence directe » avec cet évènement, souligne, sans convaincre, Jean-Luc Poulain.
Les deux rendez-vous européens de l’agriculture se déroulent en effet en début d’année. De fait en 2014, l’IGW tiendra sa 79e édition du 17 au 26 janvier et le SIA sa 51e édition à Paris entre le 22 février et le 2 mars. Le SIA, c’est 1 300 exposants de 22 pays et 700 000 visiteurs, l’IGW près de 1 630 exposants de 67 pays et plus de 407 000 visiteurs grand public et professionnels.
François Pargny