Après la catastrophe de Tchernobyl, l´Italie avait choisi par référendum de renoncer à l´énergie nucléaire. Changement de cap hier à Rome lors d´un sommet franco-italien.
Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy ont en effet signé un accord de coopération qui couvre toute la filière depuis la recherche jusqu´au traitement des déchets. Dans ce cadre les groupes Enel et EDF ont paraphé un accord de partenariat portant sur la construction de quatre réacteurs de troisième génération EPR, le premier devant entrer en service en 2020.
Ceci étant, les implantations de ces EPR se heurtent pour l´instant à un obstacle juridique. En effet, cet accord ne pourra entrer en vigueur que lorsque le Parlement italien aura doté le pays d´une nouvelle loi sur le nucléaire. Une loi pour l´instant en cours de discussion à la Commission industrie du Sénat après avoir été approuvée par la Chambre des députés.
A terme, le gouvernement italien souhaite produire 25 % de ces besoins en électricité grâce au nucléaire. A l´heure actuelle, l´Italie produit 54 % de son énergie à partir du gaz (principalement russe et algérien), 15 % à partir du pétrole et 17 % grâce aux énergies renouvelables.
Un deuxième accord prévoit la prise en charge par Enel de 12, 5 % du coût de la construction, estimé à 4 milliards d´euros, du réacteur de Penly en Seine-Maritime. L´électricien italien détient depuis 2007 une participation identique dans celui de Flamanville dans la Manche.
Sophie Creusillet