Situé à Enfidha, dans le golfe d´Hammamet, un grand port en eau profonde doit renforcer à partir de 2011 les sept grands ports commerciaux existants. L´objectif est de favoriser le commerce avec le principal partenaire commercial, l´Union européenne, et de capter une partie du trafic dans la région.
« Les sept ports actuels sont des ouvrages de première génération, avec des ruptures de charge. Ils n´offrent pas de possibilités de manipuler des conteneurs. Comme ils ont déjà atteint une taille importante et sont enclavés dans des agglomérations, nous ne pouvons plus prétendre à les agrandir », expose Mokhtar Rachdi, directeur général de
D´où l´idée « d´un port de nouvelle génération », doté d´une zone logistique pour accueillir des terminaux de conteneurisation, de quais polyvalents et de quais de stockage du vrac et des liquides. Le port possédera une profondeur de
Confiée au cabinet néerlandais Royal Haskoning, l´étude de faisabilité avait conduit à sélectionner huit sites répondant à un double impératif : leur éloignement des grandes villes et leur respect de l´environnement. « Enfidha, selon Mokhtar Rachdi, s´est détaché facilement. Le sud de Bizerte, par exemple, ne disposait pas d´espace suffisant. »
Géographiquement, Enfidha se trouve au centre des plus grands espaces urbains et économiques (Tunis, Sousse, Sfax…). Avec sa voie ferroviaire et la proximité du tronçon autoroutier Tunis-Sousse, le site est bien placé pour desservir l´ensemble du territoire national. Un grand aéroport doit encore y recevoir 20 millions de passagers vers 2036. Enfin, le site possède un vaste arrière-pays (
« Il y a une course aux infrastructures. Le Maroc, avec le port de TangerMed, mais aussi l´Égypte ou l´Algérie, veulent comme nous capter une partie du trafic régional », reconnaît Mokhtar Rachdi. Le port d´Enfidha, rappelle-t-il, « travaillera à 60 % avec l´Union européenne et à 40 % avec le reste de
L´appel d´offres pour la concession, sous forme de BOT (Build Operate Transfer), du port d´Enfidha a été lancé en août dernier. Huit consortiums sont sur les rangs : d´Europe, du Canada, d´Asie, du Golfe. Le coût du projet est estimé à 1,4 milliard d´euros. « L´emploi sera l´élément déterminant », prévient le directeur général de
François Pargny