Au terme d´un voyage de deux jours, les 22 et 23 novembre à Alger, à la tête d´une soixantaine de sociétés, Laurence Parisot, qui préside le Mouvement des entreprises de France (Medef), a souligné la nécessité de travailler « la main dans la main » avec son homologue algérien, le Forum des chefs d´entreprise (FCE), « pour favoriser la mise en relation des investisseurs de part et d´autre », rapporte le site Econostrum, dans un article du 25 novembre.
Une telle volonté de coopération ne peut que satisfaire le gouvernement algérien, qui veut promouvoir l´investissement, les transferts de technologie et la formation, au détriment des importations, qui ont atteint un record en 2008, avec un montant de 27 milliards d’euros.
La Loi de finances complémentaire (LFC) 2009 visant clairement à restreindre les achats à l´étranger, la France, dont les exportations avaient bondi de 32 % à 5,5 milliards d´euros en 2008, avait exprimé son inquiétude et son mécontentement, au point que les relations entre Paris et Alger se sont depuis tendues.
Aujourd´hui, Laurence Parisot prend « acte de la LFC 2009 ». « Nous allons nous adapter », promet-elle. Il est vrai que si la France détenait au terme du premier semestre une part de marché de 16,86 %, la concurrence se renforce, notamment de la part de la Chine (11,21 %), qui a dépassé l´Italie (10,89 %). Le partenariat avec le FCE pourrait concerner en premier lieu l´automobile et les nouvelles technologies.
Dans un article du 24 novembre, le site lesechos.fr relaie les propos de Thierry Courtaigne, vice-président directeur général du Medef, selon lequel « les entreprises de l´Hexagone allaient investir cinq milliards de dollars dans les années à venir en Algérie, dont la moitié pour des projets énergétiques ».
François Pargny