Un nouveau dispositif d’assurance crédit publique
complémentaire vient d’être mis au point au Maroc par la filiale de Euler Hermes avec le soutien de l’Etat marocain. Ce dispositif pourrait bénéficier à des entreprises étrangères installées au Maroc et leur permettre de développer de nouveaux marchés.
Dans le cadre de la promotion des exportations marocaines, ce nouveau dispositif baptisé «APC» vient d’être mis au point. Il s’agit d’une assurance-crédit publique complémentaire proposé par l’Etat, en partenariat
avec la société centrale de réassurance et les sociétés marocaines d’assurances
crédit. Jusqu’à présent, le mécanisme de soutien des exportations consistait en
la prise en charge par l’Etat marocain d’une partie de la prime d’assurance.
Le
nouveau dispositif mis au point par Euler Hermes Acmar, numéro un de
l’assurance crédit au Maroc, permet aux entreprises d’obtenir un doublement de
leurs garanties grâce au soutien de l’Etat marocain. L’enjeu est de taille.
« Dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale et alors que
les perspectives pour 2012 sont très mauvaises, les entreprises ont davantage besoin
de protection. Sous peine de voir le pays confronté à une nouvelle aggravation
du déficit de la balance commerciale », prévient Jean-Christophe Batlle,
directeur général d’Euler Hermes Acmar.
A cet égard, les chiffres de l’Office
des changes du Royaume du Maroc sont significatifs : à la fin du mois de
septembre, le Maroc enregistrait une hausse de ses importations de 20,3% et de seulement 16,7% de ses exportations.
Quant au taux de couverture de la balance commerciale, il est en recul à
47,6% à fin septembre 2010 contre 49,1%
l’année précédente à la même époque.
Avec 70% des
exportations, l’Europe constitue le principal débouché pour les entreprises
marocaines à l’international. Cependant, la crise que traverse actuellement la
zone euro commence déjà à avoir un impact au Maroc sur certains secteurs
d’activités, notamment le textile. « Raison de plus pour se tourner vers
l’Afrique », s’enthousiasme Jean-Christophe Batlle. Concrètement, ce
nouveau dispositif d’assurance est ouvert à toutes les entreprises marocaines
exportatrices, à condition qu’elles soient immatriculées au registre du commerce,
qu’elles soient en règle avec l’administration fiscale et qu’elles soient déjà
signataires d’un contrat d’assurance crédit à l’exportation. Le dispositif APC
pourra être commercialisé par l’ensemble des sociétés d’assurances crédit
présentes au Maroc. L’engagement de l’Etat est fixé pour le moment à une année.
Isabelle Arbona
Pour en savoir plus :
Lire la fiche pays du MOCI sur le Maroc