Les acteurs du fret ferroviaire européen ont subi une baisse d´activité de 36% au premier trimestre 2009 (par rapport aux trois premiers mois de 2008). C´est le constat dressé par Booz & Co dans sa deuxième enquête annuelle sur le sujet, publiée ce 26 mai.
Pour ce cabinet de conseil américain, la situation du fret ferroviaire en Europe est plus alarmante que celles des frets aérien et routier qui ont respectivement enregistré des baisses d´activité de 23 % et 14 % sur la même période. Cette baisse de la demande, liée à la crise économique mondiale, affecte de façon inégale les différentes branches du fret ferroviaire. D´après Booz & Co, le transport intermodal (train/route ou train/air…) et les trains-blocs (qui acheminent directement les marchandises de leur point de départ à leur destination sans remaniement intermédiaire) sont les plus fragilisés.
Cette situation n´est pas prête de s´améliorer. Près de 60 % des 250 logisticiens et industriels interrogés dans le cadre de cette enquête s´attendent à ce que cette baisse d´activité se poursuive tout au long de l´année.
Le ralentissement conjoncturel n´est pas le seul problème du fret ferroviaire européen. Le cabinet de conseil a également constaté que ce secteur était moins compétitif (en termes de prix) que le fret routier. D´ailleurs, 75 % des sondés prévoient des transferts de volumes du rail vers d´autres modes de transport si la demande venait à redémarrer.
Marine Aubonnet