Installée à Saint-Maur des Fossés, dans le
Val-de-Marne, la société MAINtag a fait de la maintenance aéronautique et en
particulier la gestion des équipements en cabine d’avion (gilets de sauvetage,
masques à oxygène, sièges, commandes de vol etc.) son cœur de métier.
Avec Flytag®, la PME, créée en 2004, est leader dans
la production et la fourniture de solutions de marquage RFID pour
l’aéronautique. Imaginées par Bruno Lo-Ré, P-dg de MAINtag, les puces RFID
permettent de concevoir des carnets d’entretien embarqués sur les composants
des organes d’avion. Depuis son site francilien, l’entreprise produit des
millions de puces. « La R&D, le design et la production sont faites en
France», signale Bruno Lo-Ré. L’avionneur Airbus sera son premier client.
Dans son portefeuille, 55 équipementiers de rang mondial
La collaboration avec Airbus débute en 2010, lorsque
le constructeur européen choisit – à la suite d’un appel d’offres lancé en 2009
avec une mise en concurrence entre des géants japonais, allemand et américain –
la solution du Français pour équiper son nouvel appareil l’A350 XWB. Le
partenariat avec Airbus « a permis d’éduquer la filière aéronautique à ces
technologies », explique Bruno Lo-Ré.
Aujourd’hui, la société francilienne possède dans son portefeuille de
clients 55 équipementiers de premier rang mondial. Parmi ces derniers 60-70 %
sont européens et 30-35 % sont installés aux Etats-Unis. Bien que les
équipementiers soient plus nombreux en Europe, MAINtag souhaite accroître son
portefeuille clients aux Etats-Unis. En octobre 2012, la PME a ouvert une filiale
en Géorgie, à Atlanta, où se situe le plus grand aéroport des Etats-Unis. MAINtag
compte parmi ses clients Boeing.
15 à 20 dollars le tag, 2500 tags par avion…
« Les compagnies aériennes, indique Bruno Lo-Ré,
s’équipent avec des avions qui utilisent de plus en plus la RFID ».Un tag
coûte entre 15 à 20 dollars et il faut compter environ 2 500 puces par avion. A
cela d’ajouter le nombre d’avions : en 2010, il y avait 15 000 avions dans
le monde, en 2030, il y en aura 30 000, rapporte Bruno Lo-Ré. « C’est un
marché qui dépasse le milliard d’euros », indique le P-dg. « Les pays
émergents et les Etats-Unis sont de gros consommateurs d’avions. L’aéronautique
est un secteur porteur. »
La stratégie de MAINtag repose sur trois
atouts : son carnet de clients, sa technologie à valeur ajoutée et la
taille du marché. Le premier vol d’essai de l’A350 XWB équipé de la solution
RFID de MAINtag aura lieu au Bourget en juin 2013. Il a fallu dix ans à MAINtag
pour se mettre en place, 2013 est une année de transition pour l’entreprise. Pour
l’heure, cinq A350 XWB ont été construits. Airbus prévoit l’extension de la
RFID au reste de son programme A320 ou encore A380. « Sur le long terme, à
30 ans, c’est gagnant », explique le P-dg.
Le marché des hélicoptères des deux côtés de
l’Atlantique n’est pas en reste. MAINtag compte parmi ses clients des
constructeurs européens et américains d’hélicoptères souhaitant s’équiper de la
solution RFID. Sa technologie s’applique également dans le secteur de la
Défense. « Nous ambitionnons de rester le numéro 1 mondial, sur ce marché qui
pèse près d’un milliard d’euros et de poursuivre une forte croissance à deux
chiffres sur les cinq prochaines années.», indique Bruno Lo-Ré.
Venice Affre