Détente du marché interbancaire (baisse du taux directeur de la BCE à 1,25 %), ralentissement de l´effondrement du marché immobilier américain (bond de 22 % de l´indice de la construction de logements en février), reprise chinoise (annoncée pour second semestre de cette année par la Banque mondiale… Un faisceau de bonnes nouvelles pourrait effectivement faire croire à une sortie du tunnel.
Le FMI se montre beaucoup plus sceptique dans ses conclusions : « La coïncidence d´une crise financière et d´une récession mondiale va probablement ebntraîner une baisse de la production d´un gravité et d´une longueur inhabituelles (…). La récession actuelle étant très synchronisée et couplée à de sérieuses perturbations financières, elle risque fort de persister et d´être suivie d´une reprise plus faible que la moyenne ».
En outre, le FMI se montre très alarmiste sur la situation des pays émergents. Selon lui « le repli des flux de capitaux à destination des pays émergents risque de durer » au-delà de la crise actuelle, « étant donné les problèmes de solvabilité auxquels sont confrontées les banques des pays avancés, qui leur apportent des financements substantiels ».
La solution ? Pour l´institution multilatérale, point de salut sans une « coordination des politiques monétaires, budgétaires et financières ». Reste à savoir si ce énième rappel à une action coordonnée au niveau international sera entendu.
Sophie Creusillet