En novembre dernier, le déficit commercial français à atteint 5,304 milliards d´euros, contre 4,391 milliards d´euros en octobre, selon les chiffres publiés par les Douanes aujourd´hui 8 janvier. Un constat global, qui masque quelques bonnes nouvelles du côté des exportations, qui ont connu une légère augmentation. Entre octobre et novembre, elles sont passées de 28,301 milliards d´euros à 28,9 milliards d´euros.
La contraction, en novembre, des ventes d´aéronautique (moins 500 millions d´euros) gomme en grande partie la forte poussée des ventes de biens intermédiaires (chimie, métaux, plastique…), de produits agroalimentaires, de machines industrielles, de véhicules automobiles et de matériel militaire. En outre, les ventes de matériels électroniques sont en nette progression vers l´Allemagne et les Etats-Unis (appareils de mesure) et en plein essor vers le Maroc (radars). Les ventes de matériel électrique consolident leur avancée du mois précédent en affichant de bonnes performances à destination de l´Allemagne, de l´Espagne et de l´Italie.
Autre bonne nouvelle : les exportations de produits textiles, d´habillement et d´articles en cuir vers les pays de l´Union européenne ont cessé de fléchir en novembre, en particulier à destination de l´Espagne, de la Belgique et de l´Italie. Elles se sont également raffermies vers les pays tiers (maroquinerie aux Etats-Unis et habillement en Russie), tandis que les ventes à l´Afrique du Nord et à l´Asie restent élevées.
Du côté des importations qui, à 34,204 milliards d´euros, rejoignent leur plus haut niveau depuis novembre 2008, elles augmentent à la fois depuis l´UE (produits industriels auprès des grands partenaires et des nouvelles économies émergentes) et les pays tiers : informatique et électronique auprès de l´Asie (Chine), produits énergétiques depuis l´Afrique et le Proche et Moyen Orient et produits de l´aéronautique, biens intermédiaires et pharmacie auprès de l´Amérique (Etats-Unis). Les importations énergétiques (hydrocarbures et électricité) se sont quant à elles stabilisées après avoir bondi en octobre.
Sophie Creusillet