Après un premier trimestre en demi-teinte, avec un montant de 3,3 milliards d´euros, les grands contrats d´équipements signés par les entreprises françaises dans les pays émergents ont atteint 6,5 milliards d´euros au second trimestre et 9,8 milliards d´euros pour l´ensemble du semestre. Une bonne performance qui s´est largement appuyée sur le dynamisme du secteur aéronautique et spatial.
Ce secteur a en effet pesé pour 4,9 milliards d´euros, un montant gonflé par l´énorme commande (32 appareils A380 !) passée par la compagnie Emirates en juin, au salon aéronautique de Berlin. Cette commande permet à Airbus d´enregistrer, pour la part française de ses contrats, sa meilleure performance à destination des pays émergents depuis le début de la crise.
Toutes zones géographiques confondues, Airbus a maintenu au premier semestre sa position de leader en termes de livraisons, avec 250 appareils livrés, contre 222 pour Boeing. Côté commandes, Boeing arrive en tête avec 151 commandes nettes, contre 117 pour Airbus. Mais le chiffre d´affaires estimé de ces commandes, place l´avionneur européen (24 milliards de dollars) devant son concurrent américain (17,9 milliards de dollars).
En outre, Airbus devrait bénéficier d´ici la fin de l´année des commandes fermes passées en juillet au salon de Farnborough. Suite à ce salon particulièrement positif pour l´avionneur, ce dernier a revu à la hausse ses objectifs de nouvelles commandes pour l´ensemble de l´année 2010, les portants à 400 appareils.
Hors aéronautique, les grands contrats ont également représenté 4,9 milliards d´euros de parts françaises. Les plus importants, dans les secteurs des transports ferroviaires et de l´énergie, ont été signés en Russie, au Kazakhstan, en Iran et en Libye.
Concernant ce dernier pays, STX (anciennement les Chantiers de l´Atlantique) à signé avec la société nationale de transport maritime libyen un contrat portant sur la vente d´un paquebot, dont la construction représente quatre millions d´heures de travail pour STX France.
Sophie Creusillet