Le Club Export de la Réunion vient de publier un livre blanc établissant une feuille de route pour booster les ventes internationales de l’île*. Au programme : export collaboratif, marketing territorial, création d’un fonds spécifique et un objectif chiffré. Doubler les exportations en 5 ans.
La Réunion ne manque pas d’ambition à l’international. Le « livre blanc pour l’internationalisation des entreprises de La Réunion à l’horizon 2026 », présenté par son Club des exportateurs le 15 septembre, propose de faire passer les exportations de l’île de 500 millions d’euros à 1 milliard d’euros en 5 ans.
Pour ce faire, l’association d’entrepreneurs fondée en 1998 compte miser sur l’export collaboratif, en encourageant les entreprises locales à travailler ensemble pour gagner en efficience. Début août, le club a d’ailleurs signé une convention de partenariat avec l’OSCI (opérateurs spécialisés du commerce international), fédération française qui regroupe les sociétés d’accompagnement à l’international (SAI), société de gestion déléguée des exportations et société de négoce.
L’OSCI doit partager son réseau, déployé dans quelque 130 pays, tandis que le Club Export réunionnais constituera un relai pour les entreprises métropolitaines souhaitant travailler en codéveloppement avec des entreprises locales pour prendre pied dans la région. L’export collaboratif se prête particulièrement bien à la petite taille des entreprises réunionnaises.
Projet d’une marque ombrelle
Pour augmenter leur visibilité, le livre blanc compte s’appuyer sur le « marketing territorial ». A savoir, la création d’une marque ombrelle du type « made in Réunion » afin de valoriser les productions locales à l’international. Le conseil régional porte en effet ce projet depuis plusieurs années. En septembre 2020, il a publié un appel à la concurrence pour la réalisation d’une étude sur l’opportunité et la faisabilité d’une marque territoriale, toujours en cours de réalisation.
Enfin, le club des exportateurs réunionnais appelle de ses vœux la création d’un fonds spécifique Outre-mer et le développement de nouveaux outils d’incitation à l’internationalisation via la création d’un fonds de défiscalisation dédié à l’exportation.
Si les exportations réunionnaises concernent essentiellement le rhum, le sucre et la pêche, les entreprises entendent développer les exportations de services, en particulier à destination de l’Afrique orientale et australe voisine.
Une étude de l’INSEE publiée en février 2019, soulignait les faibles capacités exportatrices de la Réunion, comparées à celles d’autres DOM (4,2 du PIB à la Réunion contre 12 % en Guadeloupe et à la Martinique), ainsi que son potentiel de développement des ventes internationales de services.
Sophie Creusillet
*Pour consulter la synthèse du « Livre blanc pour l’internationalisation des entreprises de La Réunion à l’horizon 2026« , télécharger le document ci-après !