Au fil des mois, les attaques des pirates somaliens se multiplient et prennent une ampleur inquiétante dans un rayon d´action de plus en plus vaste puisqu´ils agissent même au large des Seychelles. Navires et équipages font l´objet de demandes de rançon. Contrairement à d´autres pirateries sur la planète, le fret du navire piraté n´est pas revendu et n´a d´autre valeur que de justifier une demande de rançon.
Cette dernière ne représente qu´un quart du dommage que représente un bateau piraté, 75% du sinistre provenant du manque à gagner constitué par la perte d´activité. Du coup, les armements maritimes augmentent les coûts de fret pour faire face à la hausse des primes d´assurance. En moyenne, elles auraient été multipliées par dix, alors même que la baisse du transport maritime tire les prix vers le bas. Aucun des deux grand armement maritime français que sont CMA CGM et Louis-Dreyfus Armement n´a souhaité s´exprimer sur le sujet.