Aux trois quarts désertique, la Mauritanie possède des ressources minières et des hydrocarbures. Avec un montant de 875 millions de dollars en 2008, le fer était de loin le premier poste d´exportation, devant le pétrole brut (357 millions de dollars).
La capacité de production de la Société nationale industrielle et minière est proche « des 12 millions de tonnes par an », rappelait le président de la Chambre de Commerce, d´Industrie et d´Agriculture de Mauritanie, Mohamedou Ould Mohamed Mahmoud, lors de la Convention France-Maghreb, à Paris, les 5 et 6 février. Elle devrait être augmentée de quatre millions de tonnes, ce qui conduirait à la réhabilitation du port minéralier de Nouadhibou.
Quant au pétrole, la production a atteint 4,3 millions de barils en 2008. S´agissant des réserves d´hydrocarbures, les estimations actuelles seraient de l´ordre de 200 millions de barils d´or noir et de un trillion de pied cube de gaz. Total a réalisé son premier forage pour exploiter le pétrole et le gaz du bassin de Taoudeni, à la frontière avec le Mali.
Gaz de France, associé au britannique Dana Petroleum, a, pour sa part, prévu de creuser son premier forage en offshore l´an prochain. L´annonce de négociations entre le gouvernement mauritanien et la major Shell fin janvier pourrait conduire à une concurrence croissante. Toutefois, le mieux placé est la société malaisienne Petronas, qui a établi la présence de gaz en offshore. Une centrale à gaz de 700 Mégawatts fait ainsi l´objet d´une étude.
Selon Mohamedou Ould Mohamed Mahmoud, deux centrales électriques sont en cours d´extension à Nouakchott et Nouadhibou. Egalement en cours d´exécution, le projet Aftout Esaheli pour l´adduction d´eau de Nouakchott à partir du fleuve Sénégal. Ces derniers projets ont déjà profité à des sociétés françaises comme Clemessy, Fougerolles, Forclum, Sade ou Degrémont.
François Pargny