Contrairement à l’Ukraine, tiraillée entre un ancrage l’Est (Russie) ou à l’Ouest (UE), la Géorgie – autre ex-république soviétique – a clairement choisi son avenir européen à l’Ouest. Et c’est bien pour affirmer ce positionnement, ouvertement hostile à Moscou, que le nouveau Premier ministre du pays, Irakli Garibashvili, sera de passage à Bruxelles du 2 au 5 février prochain.
Il rencontrera des responsables à l’Otan mais aussi au sein des institutions communautaires pour préparer la signature formelle de l’accord d’association « et ce malgré les pressions répétées de la Russie pour que la Géorgie rejoigne son Union eurasienne », confie à la Lettre confidentielle un diplomate du pays basée dans la capitale européenne. Le Premier ministre profitera du déplacement pour présenter « ses nouvelles politiques favorables aux entreprises », ajoute cette source, citant les efforts du gouvernement pour renforcer les règles de droit, la lutte contre la corruption ou la mise en conformité avec les normes européennes. Autant de mesures qui auraient déjà eu une incidence positive sur le commerce.
En 2013, les échanges avec ses partenaires ont augmenté de 6 % par rapport à l’année précédente, permettant une diminution de 9,1 % du déficit commercial. Dans ses prévisions pour l’année 2014, la Banque mondiale table, par ailleurs, sur une croissance de 6,3 % qui devrait se maintenir au moins jusqu’en 2015. «Preuve que nos réformes ont été efficaces, se félicite Dimitri Kumsishvili, vice-Premier ministre en charge de l’économie. Nous voulons poursuivre ce processus en signant un accord d’association avec l’UE, notre plus grand partenaire commercial ». Autre amélioration susceptible de rassurer les entreprises européennes : la Géorgie a progressé à la 8e place du classement Doing business de la Banque mondiale.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles