Anne-Marie Idrac, la secrétaire d´Etat française au Commerce extérieur, se rendra début juillet à Santiago du Chili. Une visite qui pourrait précéder celle du président Sarkozy au Chili en 2010 pour le bicentenaire de l´indépendance.
Dans ce petit pays de 17 millions d´habitants, la place de la France reste assez modeste. L´an dernier, elle s´est placée au 14e rang des fournisseurs, avec des exportations de l´ordre de 970 millions d´euros, et a occupé la 9e place parmi les investisseurs étrangers, avec 144 millions d´euros.
Le 29 mai dernier, alors en visite en France (27-30 mai), la présidente du Chili, Michelle Bachelet, a rappelé aux responsables d´entreprises réunis par le Medef que son pays poursuivait depuis quelques années une politique de grands travaux, de diversification de ses exportations (le cuivre représentant une part de 53 %), d´innovation et de clusters dans les mines, l´agroalimentaire, l´aquaculture, le tourisme et l´offshoring.
La stabilité politique et la sécurité juridique d´un pays, bien noté pour sa compétitivité internationale (numéro 1 en Amérique latine et 28 sur 134 pays en 2007-2008, selon l´index 2009 du World Economic Forum), ne seront pas remises en cause par une éventuelle alternance au pouvoir, à l´issue des élections présidentielle et législative du 11 décembre. Constitutionnellement, Michelle Bachelet, présidente de centre gauche très populaire, ne peut pas se représenter, ce dont pourrait profiter la droite.
Depuis le début de l´année, les autorités en place ont lancé un plan de relance économique de 4 milliards de dollars, représentant 2,8 % du produit intérieur brut. Dans le détail, il s´agit de stimuler l´investissement et la consommation (700 millions de dollars d´investissement public…), de soutenir les entreprises, les ménages et de développer l´emploi et la formation.
François Pargny