Prés de deux cents patrons et fonctionnaires chinois ont entamé, le 24 février, une tournée en Allemagne, en Suisse, au Royaume-Uni et en Espagne. Malgré la crise économique, l´arrivée de ces hommes d´affaires, chargés d´investir environ 11 milliards d´euros, n´a pas toujours été bien perçue en Europe et ce même dans les pays hôtes.
Pour Le Temps, la Chine compte sur ce déplacement pour accélérer son rattrapage technologique. « Le développement international des entreprises chinoises est en effet aujourd´hui largement contrarié par leur manque de technologie et la faiblesse de leurs réseaux de distribution », expliquait, le 26 février, le quotidien suisse. Même circonspection en Angleterre. « La Chine espère que de telles initiatives permettront de détourner l´attention de sa monnaie, que certains gouvernements estiment sous-évaluées », suspectait le Financial Times.
En France, cette tournée chinoise laisse un goût amer. Le Figaro constatait que l´Hexagone en était « à dessein écarté ». « La Chine ne lui pardonne pas la rencontre, en décembre, de Nicolas Sarkozy avec le dalaï-lama » en déduisait le quotidien.
Les intentions officielles de l´empire du Milieu sont pourtant bienveillantes. Ainsi, les autorités chinoises ont conçu cette tournée pour « contenir le protectionnisme européen » et promouvoir la coopération mutuelle, d´après Li Huiying, un expert du ministère chinois du Commerce, interrogé, le 25 février, par la radio d´Etat Radio Chine internationale.
Marine Aubonnet