La Chine est une « cible incontournable » pour les sociétés françaises

Parmi les « cibles incontournables » à viser en priorité par les entreprises françaises parmi les marchés émergents de grande taille (exportations de la France supérieures à 1 milliard d´euros attendues cette année), « la Chine ressort avec plus de 12 milliards d´euros de ventes attendues, presque le double du deuxième plus grand marché à faible risque global, la Pologne », écrivent Thierry Apoteker, président de Thierry Apoteker Consulting (TAC), et Agneta Forslund, économiste chez TAC, dans la livraison 2011 du « Risque pays » du MOCI, publié le 20 janvier.

Il est vrai que si la Chine accroît sensiblement ses exportations (+ 31,3 % en 2010), elle se révèle aussi un importateur conséquent. D´après un communiqué du 20 janvier du Bureau national de statistiques (BNS), ses achats ont bondi de 38,7 % à près de 1 395 milliards de dollars l´an dernier. Chef économiste de la Compagnie française d´assurance-crédit à l´export (Coface), Yves Zlotowski croit que, pour réaliser « son objectif de développement à long terme », Pékin développera « un modèle économique plus axé sur la consommation et moins sur l´investissement que par le passé ». Cette évolution sera « graduelle », insistait-il, lors du colloque annuel de Coface sur le Risque pays, organisé à Paris le 17 janvier.

Attention, toutefois, à l´inflation, qui pourrait dépasser l´objectif gouvernemental de 4 % en 2011. Une hausse trop élevée des denrées alimentaires peut jouer sur la confiance des consommateurs et entraîner une instabilité sociale. Les pressions salariales augmentent aussi. Pour sa part, l´assureur crédit Euler Hermes (EH) se montre plutôt optimiste. Dans son dernier bulletin économique, EH indique que « les statistiques de faillites officielles d´entreprises chinoises vont afficher un repli significatif en 2010 (- 18 %), confortant la tendance baissière enregistrée au titre de 2009 (- 2,3 %). Le dynamisme de l´économie chinoise serait « une raison majeure de cette évolution ». D´après le BNS, la croissance est passée de 9,2 % en 2009 à 10,3 % l´année suivante.

François Pargny