La région bretonne dispose d´un outil d´évaluation des activités à l´international de ses entreprises depuis début décembre, date de la publication du premier rapport de son Observatoire du commerce international. Une boussole pour les entrepreneurs ayant des projets à l´export et pour les pouvoirs publics.
Carl Bois, directeur de la CCI International pour la Bretagne, n´y va pas par quatre chemins : « On savait qu´en matière d´international, la Bretagne est une région en retard, mais nous voulions en avoir une vision claire ». Chose faite. En effet, à la lumière du premier rapport de cet Observatoire, moins de 2 % des entreprises de la région exportent, tandis que la moyenne nationale se situe au-delà de 3 %.
Brossant tous les aspects de l´export (destinations des exportations, secteurs…) ce rapport, qui repose sur l’analyse des activités à l’international de plus de 3 200 entreprises, comporte également quelques surprises. « 44 % des entreprises exportatrices bretonnes travaillent dans le secteur des agrotechnologies, explique M. Bois. Mais nous avons été surpris de découvrir qu´un quart d´entres elles sont de très petite taille et comptent moins de 50 salariés ».
Autres sujet d’étonnement : si la Bretagne compte, en proportion, moins d’entreprises exportatrices que les autres régions françaises, leur nombre s’est maintenu malgré la crise alors qu’il a baissé au niveau national. 5 % des exportateurs de 2008 n’ont pas eu d’activité à l’international en 2009, mais ils ont été remplacé par un nombre équivalent de nouveaux exportateurs.
Si ce document aidera certainement les entreprises souhaitant peaufiner leur stratégie à l´international, il doit également servir à ajuster, si besoin est, le dispositif de soutien aux exportateurs. A la lumière des conclusions de ce rapport des décisions en ce sens ont-elles été prises ? Non, répond Carl Bois, expliquant qu´une nouvelle équipe consulaire doit prendre les rênes de la CCI International le 28 janvier. Statu quo d´ici là donc, mais affaire à suivre.
Sophie Creusillet