76 000 voitures entrées
illégalement sur le territoire bolivien depuis le début de l’année
proviendraient de pays voisins, notamment du Chili et du Brésil, selon le
spécialiste de la gestion des risques Geos. « Le président Evo Morales
aurait déclaré que la plupart de ces véhicules, étant utilisés par des
conducteurs n’ayant pas nécessairement conscience d’acquérir une voiture volée,
pouvaient être légalisés afin de ne pas léser les acheteurs ». Les
autorités chiliennes et brésiliennes auraient alors manifesté leur désaccord
avec la politique menée par le président bolivien, arguant que cela ne ferait
qu’exacerber la contrebande qui impacte déjà fortement les zones frontalières
de ces pays » informe Geos.
De véritables réseaux de trafic de voitures
volées se seraient développés au Brésil, notamment dans les zones urbaines de
la côte-est, où la concentration de véhicules de luxe est plus importante que
dans le reste du pays. Ces voitures traverseraient le pays pour être revendus à
des prix avantageux en Bolivie. Par ailleurs, les bandes criminelles impliquées
dans ce trafic sont actuellement dans une logique de diversification de leurs
activités criminelles : les véhicules volés serviraient également de
vecteur pour l’acheminement de la drogue et la contrebande.