La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale pour le secteur privé, s´est dotée d´une facilité de 300 millions de dollars pour financer les infrastructures en Afrique. « Il s´agit de remplacer le soutien du secteur privé qui fait maintenant défaut à cause de la crise quand nous avons des projets bien établis », vient d´expliquer à l´Ifri (Institut français des relations internationales) Shanta Devarajan, économiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale.
Et d’ajouter : « Il faut, notamment, maintenir des projets d´infrastructures dans l´agriculture, si nous voulons qu´un jour les producteurs africains bénéficient de l´évolution des prix quand elle est positive ».
« Le flux des capitaux privés, qui finançait les infrastructures en Afrique subsaharienne, a augmenté en 2006 et 2007 et atteint ainsi 53 milliards de dollars. Mais aujourd´hui il commence à diminuer », constate Shanta Devarajan. La Chine, dont « le niveau d´investissement reste élevé », n´a pas commencé « à sortir », mais s´interroge aujourd´hui sur la poursuite de certains projets.
Plusieurs pays ont besoin d´un appui « immédiat », comme la République démocratique du Congo. C´est pourquoi la Banque mondiale demande aux grandes économies de consacrer 0,7 % de leur plan de relance dans le cadre de la crise économique mondiale pour financer un « fonds de vulnaribilité », qui servirait à investir dans les infrastructures, les ressources humaines et les PME-PMI des Etats pauvres.
François Pargny