La
croissance de l’industrie et du tourisme ont encouragé Ras Al Khaimah à
restructurer ses quatre ports (400 millions de dollars) et à ajouter la
zone franche de RAK Maritime City, à deux pas du port de Saqr : 8
millions de m2 de terrains à louer, 5 km de mur de quai, un nouveau port
et 8 postes à quai avec 7 m de tirant d’eau.
« Saqr Port est le
plus grand port de vrac du Moyen-Orient », affirme Alex Thomas, le
directeur général de RAKIA. Si la spécialité de Jebel Ali est le
conteneur, celle de Saqr est le vrac solide, dont 70 % vont à
l’exportation : agrégats (13 millions de tonnes en 2010), calcaire (5
millions de tonnes), charbon et ciment. « L’intérêt, c’est qu’il est à
moins de 10 km des producteurs de matières premières, affirme Alan
Pollard, le directeur développement de l’autorité. 2011 devrait être
notre meilleure année. Nous traitons 3 millions de tonnes par mois. » Le
Koweit, qui a connu un véritable boom de la construction, représente la
moitié des exportations de Saqr, devant le Qatar, l’Inde et Abou Dhabi.
Un
programme routier de 800 millions de dollars prévoit la construction
d’une route de contournement destinée à désengorger la ville. Bientôt,
une ligne de chemin de fer régionale de 1 500 km, Union Railway, reliera
le port de Saqr (terminus de la ligne) à l’Arabie Saoudite, avec des
embranchements sur Jebel Ali, Abou Dhabi et Fujairah. Des
infrastructures qui devraient booster d’autant l’activité industrielle
de Ras Al Khaimah.
Isabelle Durand