François Godement, directeur à l’ECFR : « Je n’ai aucune doute que le status quo est intenable. Dans trois à dix ans, la Chine arrivera à renverser les mesures anti-dumping. Si on n’avance pas, le système européen se balayé, car la production chinoise restera en place pour le premier et le deuxième étage. L’innovation, c’est bien beau, mais elle a freiné son évolution vers l’économie de marché ».
Propos tenus par le directeur du programme Asie et Chine de l’ECFR (European Council on Foreign Relations), le 8 septembre, lors d’un séminaire du Cepii sur l’enjeu pour l’Europe de l’octroi à la Chine du statut d’économie de marché. Lire dans la Lettre confidentielle de cette semaine : Chine / Statut d’économie de marché : le « oui mais… » de l’Union européenne
Xavier Terlet, fondateur de XTC : « Aujourd’hui, 3 000 nouveaux concepts d’innovation alimentaire apparaissent tous les ans en France. Notre pays est un des tout premiers dans ce domaine avec les États-Unis et la Chine ». Extrait de l’interview du patron de cette société de veille et de conseil en développement de nouveaux produits, qui sera publiée par Le Moci dans son Spécial Agroalimentaire : » Innover pour exporter » du 13 octobre (n°2019).
Lire aussi dans la Lettre confidentielle de cette semaine : Agroalimentaire / Export : Foodstart, un nouvel évènement pour que les PME markètent leurs produits
Julien Marcilly, chef économiste de Coface : « Coface anticipe une croissance de l’économie française de 1,6 % en 2016, puis 1,3 % en 2017. Ces hausses reflètent la contribution positive des stocks et la confiance des ménages et des entreprises, mais il y a des risques externes qui pourraient nous amener à revoir notre prévision. Ce sont les incertitudes politiques, comme au Royaume-Uni, après le Brexit, dont les conséquences ne sont pas encore visibles sur l’économie française. Se pointe aussi le risque italien, avec fin novembre-début décembre le référendum sur la réforme constitutionnelle pour laquelle le Premier ministre Matteo Renzi a mis son poste dans la balance. Des importations italiennes en baisse de 10 % équivaudraient à 0,1 point de croissance en moins pour la France. Enfin, il y a le calendrier politique dans l’Hexagone, qui peut jouer sur la confiance des ménages et des entreprises. Les économies européennes ont tendance à se japoniser, avec une croissance molle et peu d’investissements des entreprises. L’expérience passée au Japon montre que lorsque les banques sont poussées à prêter davantage à des sociétés insolvables, il y a à terme de plus en plus de ces entreprises et, autre effet négatif, elles concurrent celles qui sont solvables ».
Propos tenus, le 14 septembre, en introduction du panorama dressé par Coface, d’une part, sur l’économie française, d’autre part, sur le secteur automobile. Lire en accès libre sur notre site :
Automobile / Mondial : L’Europe de l’Ouest accélère, la France dans le peloton de tête