En marge du lancement de la concertation sur le Plan régional d’internationalisation des
entreprises (PRIE) francilien, le 28 février à l’hôtel du Conseil régional d’Ile-de-France, une enquête de la direction des Études du groupe Les Echos, menée à l’occasion du Salon des entrepreneurs, fait le point sur les besoins des sociétés souhaitant travailler à l’export.
« Les entreprises ne connaissent pas les
acteurs publics et privés qui peuvent les accompagner », relève Fabrice
Février, directeur de la Communication et du marketing du groupe
Les Echos. Pour
les 171
entreprises interrogées* dans le cadre de l’enquête – dont 91 % ont une
activité à l’export et 60 % opérent dans l’industrie – « l’exportation n’est pas anecdotique. Elle représente plus de 25 % de leur chiffre d’affaires et pour le quart d’entre elles plus de 50 % ».
L’enquête observe que l’export n’est pas une question de chiffre d’affaires, mais de taille de l’entreprise. Ainsi, si 35 % des entreprises exportatrices affichent un chiffre d’affaires inférieur à 3 millions d’euros, elles sont 60 % à posséder plus de 20 salariés. « Ce sont des sociétés qui ont déjà atteint un stade de maturité pour aller à l’aventure de l’international », signale Fabrice Février.
En ce qui concerne les grandes régions géographiques, l’Europe de l’Ouest est privilégiée par 77 % des entreprises. Quant à l’Amérique du Nord et l’Asie, elles séduisent respectivement 49 % et 47 % des sociétés. Suivent l’Afrique (25 %), l’Amérique latine et l’Europe de l’Est (27 % chacune).
L’accord de distribution est fondamental
D’après l’enquête, 57
% des entreprises évoquent aussi la nécessité de conclure un accord de
distribution avec un ou plusieurs partenaires à l’étranger et 31 % de disposer d’une ou plusieurs filiales. Pour définir leur stratégie, 53 % ont, d’ailleurs, noué une
relation avec des partenaires locaux, notamment des distributeurs, 52 % ont eu
recours à des opérateurs institutionnels publics, comme Ubifrance et les CCI, et 43
% ont négocié une alliance avec des partenaires, fournisseurs et concurrents.
En ce qui concerne les facteurs de succès à l’export, 94 % des entreprises estiment qu’avoir
une avance technologique ainsi qu’une pratique courante de la langue est synonyme de réussite. La facilité d’accès aux soutiens publics (conseils et financements) est également mentionnée par 62 % des sociétés.
En ce qui concerne les freins, pour 79 % des entreprises, le principal obstacle est d’identifier des partenaires. Vient ensuite pour 73 % des entreprises la taille critique insuffisante de l’entreprise pour conquérir les marchés étrangers.
74 % ont recours à la Région Ile-de-France
L’étude montre que les entreprises qui souhaitent partir à l’international se tournent vers les opérateurs publics pour pour pénétrer un marché. 74 % ont recours à la Région Ile-de-France, 65 % s’adressent à Ubifrance, 60 % à Coface, 40 % aux chambres de commerce et d’industrie, 32 % à Oséo et 21 % des entreprises interrogées se sont dirigées vers les pôles de compétitivité. « Le maître
mot, note Fabrice Février, c’est l’efficacité ». Les entreprises ont
besoin d’efficacité financière, commerciale et administrative pour aller
à l’export.
En matière d’efficacité commerciale, les entreprises attendent des opérateurs publics qu’ils leur apportent leurs compétences sur la connaissance des marchés cibles. En deuxième lieu, qu’ils les aident à recruter des commerciaux locaux. Enfin, la troisième attente est la mise en relation avec des partenaires implantés à l’étranger.
En termes d’efficacité financière, elles souhaitent un accompagnement pour atteindre la taille critique, ainsi qu’une facilité de financement. En ce qui concerne l’efficacité administrative, les entreprises évoquent le besoin d’un guichet unique avec une cohérence des actions.
Venice Affre
*Les 171 entreprises franciliennes interrogées ont bénéficié du dispositif PM’up
Pour prolonger :
Ile de France : concertation élargie pour l’élaboration de la stratégie export