L’Union européenne a accueilli, en 2009, plus de 3 303 projets d’investissement, a révélé l’édition 2010 du baromètre annuel de l’attractivité européenne élaboré par le cabinet Ernst & Young (voir fichier attaché ci-dessus), rapporte notre lettre électronique hebdomadaire Bruxelles Moci news dans son édition du 10 juin.
Ce sont surtout les grands pays comme la France, l’Italie et l’Allemagne, offrant davantage de sécurité aux investisseurs, qui ont tiré leur épingle du jeu. Ainsi, le nombre de projets recensés a augmenté en France (+ 1%), en Italie (+4 %) et en Allemagne (+ 7%). La Grande-Bretagne a vu pour sa part le nombre de projets recensés reculer de 1 %.
Mais en moyenne, l’attractivité de l’Europe est en recul de 11 % par rapport à 2008. Un résultat qui s’explique notamment par la perte d’attractivité de l’Espagne et l’Irlande, mais aussi des grandes économies d’Europe de l’Est. C’est en effet en Pologne, Hongrie, Roumanie et République tchèque que l’impact de la crise a été le plus fort, avec une baisse collective de 40% du nombre de projets pour ces pays. Au contraire des tendances observées chez leurs voisins d’Europe de l’Est : la Russie, l’Ukraine et la Turquie ont tous enregistré une augmentation du nombre de projets d’investissement recensés en 2009.
En termes d’origine des projets, les Etats-Unis déclinent – même s’ils représentent toujours un quart de la totalité des projets d’investissement – tout comme l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et le Japon. Inversement, certains pays ont investi davantage en 2009 qu’en 2008, notamment la Chine, qui a augmenté de 30% (de 87 à 111) le nombre de ses investissements. La Chine est en particulier la troisième source la plus importante de création d’emplois en Europe en 2009.
L’étude présente également les perspectives d’investissement et les intentions des décideurs internationaux. L’attractivité de l’Europe est encore jugée favorablement par 38% des décideurs interrogés, contre 39% pour la Chine. Les décideurs sont toutefois plus sceptiques quant à l’attractivité de l’Europe centrale et de l’Est, une région qui arrivait pourtant au 2ème rang mondial en 2009.
Kattalin Landaburu à Bruxelles