Nouveau coup dur pour la Grèce et la zone euro : Eurostat, l’Office européen des statistiques, a revu à la hausse l’estimation du déficit grec pour 2009, jetant à nouveau la suspicion sur la fiabilité des statistiques d’Athène. Dans un communiqué publié le 22 avril, Eurostat estime le déficit public grec en 2009 à 13,6% du PIB, contre 12,9% annoncés jusqu’ici par les autorités. Il s’agit de la troisième révision -à la hausse- de l’estimation du déficit grec et Eurostat, qui fait part de ses doutes sur d’autres données publiques, a préparé le terrain pour une nouvelle révision « de l’ordre de 0,3 à 0,5 point de PIB pour le déficit ». Actuellement, la Grèce emprunte sur le marché des capitaux à un taux d’intérêt trois fois plus élevé que celui de l’Allemagne (8,5 % contre 3 % pour les obligations à 10 ans) et elle pourrait être amenée à faire appel au dispositif d’aide mis en place par ses partenaires et le FMI.