Le Parlement européen (PE) et la présidence irlandaise de l’UE
ont scellé un accord informel, le 27 juin dernier, pour lancer un nouvel instrument
financier destiné aux grands projets d’infrastructures de transport, d’énergie
et de télécommunications au cours de la période 2014-2020.
A ce stade, et
compte tenu de l’accord sur le budget conclu jeudi 28 juin entre le Conseil et
le Parlement, environ 30 milliards d’euros seront dédiés à ce mécanisme pour
l’interconnexion de l’Europe (MIE) soit bien moins que les 50 milliards
initialement proposés par la Commission européenne. La priorité des
financements sera donnée aux projets à valeur ajoutée européenne réduisant les
goulets d’étranglement ainsi qu’aux tronçons transfrontaliers.
Co-rapporteur
sur ce dossier, l’eurodéputé français Dominique Riquet a jugé le résultat des
pourparlers satisfaisants pour le Parlement, qui a notamment obtenu l’alignement
du corridor de fret sur le réseau central du Réseau transeuropéen de transport
(RTE-T). Ines Ayala Sender, co-rapporteur pour le groupe des Socialistes et
Démocrates, a quant à elle mis en avant le renforcement des nœuds urbains ainsi
que l’établissement d’un calendrier strict. « Il incombera ensuite aux États
membres de présenter ces projets d’infrastructure dans le cadre fixé en
répondant au tracé et aux priorités », a-t-elle précisé.
Critiquée sur la
réduction drastique des financements, la présidence irlandaise a rappelé
l’effet de levier que le MIE pourra provoquer : « Les 30 milliards de
financements européens seront aussi utilisés pour lever des investissements
privés additionnels ». Sauf coup de théâtre, cet accord encore informel
devrait être validé par les ambassadeurs aujourd’hui, 4 juillet. Il devra
ensuite être formellement adopté par les Etats membres avant d’être soumis au
vote du Parlement après la pause estivale.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles
Pour en savoir plus
Consulter en ligne le Rapport sur la proposition du Parlement européen et du
Conseil établissant le mécanisme pour l’interconnexion en Europe