Publiés ce jour par Bercy, les résultats du commerce extérieur français pour le premier semestre 2009 montrent une légère amélioration. Le déficit commercial a diminué, atteignant 25,4 milliards d´euros contre 26,5 milliards au second semestre 2008. Cette amélioration est due principalement à la baisse de la facture énergétique liée à la chute des cours du pétrole.
Mais comme tous ses autres partenaires européens la France subit de plein fouet la crise. Ses exportations ont baissé de 16,8 % au premier semestre 2009 par rapport au semestre précédent et ses importations de 15 ,4 %.
Certains secteurs ont été particulièrement touchés comme les produits métallurgiques (- 30 %), l´automobile (- 25 %), la chimie de base (- 22 %), les transports (- 17 %) ou les biens d´équipement (- 15 %). Les grands contrats de biens d´équipement civils signés dans les pays émergents accusent le coup (8,1 milliards d´euros au premier semestre 2009 contre 15,7 milliards le semestre précédent). Certains secteurs résistent à la crise comme les produits pharmaceutiques (+ 2,8 %) ou les ventes d´Airbus (+ 4 %).
Une seule zone géographique connaît une progression des exportations au premier semestre 2009 : le Proche et Moyen-Orient (+ 9 %). La baisse est par contre prononcée pour l´Amérique latine (- 44 %), les nouveaux Etats membres de l´UE (- 20 %), l´UE à 15 (- 17 %) et moindre pour le Maghreb (- 11 %) et l´Asie émergente (- 8 %). La chute des exportations françaises est brutale vers certains pays : Russie (- 33 %), Etats-Unis et Japon (- 12 % chacun).
Un espoir vient cependant contrebalancer ces mauvais résultats. Anne-Marie Idrac, la secrétaire d´Etat au Commerce extérieur souligne dans le communiqué de presse commentant ces résultats « une relative stabilisation des exportations sur les derniers mois après une forte baisse en début d´année ». D´où l´importance, souligne la secrétaire d´Etat, de tirer parti des opportunités offertes par les plans de relance dans les secteurs où la France est bien placée (infrastructures, énergie, environnement, transports).
Isabelle Verdier
