Le financements des créances commerciales export semble une technique en vogue actuellement en Europe pour soutenir les exportateurs de biens d’équipements. Delcredere/Ducroire, l’agence du crédit export publique belge -équivalent de la Direction des garanties publiques de Coface en France- affiliée au groupe d’assurance-crédit Credendo, vient ainsi d’annoncer le doublement de l’enveloppe financières affectée à son activité de forfaitage de 100 à 200 millions d’euros, avec pour principale priorité de répondre aux besoins des PME belges.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!« Cela représente un signal fort pour les PME, afin de les encourager à conquérir de nouveaux marchés » a commenté Dirk Terweduwe, le P-dg du groupe Credendo et de la filiale Delcredere/Ducroire. Selon les précisions du communiqué, la cible est des opérations d’exportation d’un montant de quelques milliers à 3 millions d’euros, et jusqu’à 5 millions d’euros dans certains cas.
Le forfaitage consiste en l’escompte sans recours par un forfaiteur (banque, établissement financier) d’une créance née à l’export d’un client étranger avec un délai de paiement de moyen terme, se situant entre 2 et 5 ans. La mobilisation de créances nées à l’export (MCNE) à la française -ou « Dailly export »- s’en rapproche mais concerne généralement des durées plus courtes.
Les banques commerciales pratiquent ces techniques mais en font peu de promotion en France. Rappelons que la banque publique Bpifrance a récemment lancé une nouvelle offre de financement similaire – sous la forme de MCNE- aux PME françaises exportatrices en s’associant avec l’assureur-crédit Euler-Hermes*. Tant pour le forfaitage que pour la MCNE, si le coût du risque peut générer des frais financiers, le principal avantage est qu’il débarrasse l’exportateur du risque de non-paiement tout en assurant son paiement. Et, contrairement à l’affacturage, il se pratique avec des opérations ponctuelles, et non pas l’ensemble d’un chiffre d’affaires.
C.G
Pour prolonger :
–Financements export : de nouvelles règles pour le forfaitage
-Et les différentes techniques de financements export expliquées dans notre Guide de la gestion du risque client
