Le groupe allemand d´énergie E.ON a choisi le réacteur EPR d´Areva comme «technologie exclusive» pour ses projets de centrales au Royaume-Uni. En effet, en janvier dernier, Londres a autorisé la construction de nouvelles centrales nucléaires car moins d´un cinquième de l´électricité provient du nucléaire Outre-Manche.
L´accord E.ON-Areva n´est pas une simple entente de construction d´usines. Outre «une coopération à long terme pour la maintenance et les services associés aux réacteurs actuels et futurs d´E.ON», il y aura aussi un volet recherche et développement. De fait, les deux partenaires vont poursuivre ensemble le développement d´un nouveau réacteur à eau bouillante, d´une puissance de 1 250 mégawatts (EPR : 1 600), baptisé provisoirement SWR.
Il faut rappeler que Areva, associé à EDF, a proposé de construire en commun quatre à six EPR en Angleterre. Par conséquent, il se trouve aussi en position de concurrent d´E.ON ou British Energy sur le marché anglais. Selon la décision finale de Londres, on verra si l´accord évolue. Quoi qu´il en soit, Areva enregistre un 4ème pays possible d´implantation de l´EPR après la France (le chantier a démarré en décembre dernier à Flamanville), la Finlande (mise en service en 2011, avec un an et demi de retard sur le calendrier initial), et la Chine (deux EPR placés à la suite du déplacement sur place du Président Sarkozy). Chez Areva, on rêve déjà à un cinquième pays : les Etats-Unis.